Il est vrai que la presse parle beaucoup de cette libération, mais il s'agit quand même d'un événement international qui fait la une partout dans le monde et donc mérite bien de la faire également en France (déjà plus que le feuilleton Amour, Gloire et Beauté à l'Elysée dont on nous bassine). Cette libération d'otages des FARC, la première depuis des années, représente un espoir dans un conflit qui secoue un pays.
Elle a aussi le mérite de nous rappeler qu'il n'y a pas qu'Ingrid Bétancourt parmi les otages. A force de matraquage depuis cinq ans, on en arrive à croire qu'il n'y a qu'elle (un article donnant comme seule information qu'Ingrid en était à 1400 jours de détention méritait-il vraiment de faire la une?).
"Y'a peut-être autre chose dans l'actualité qu'un évènement de l'autre coté de la planète qui ne concerne aucun français. Je ne savais même pas qui elles étaient.
Ingrid Betancourt a une double nationalité, dont française, je connaissais, en gros, son histoire. Si on la libère, c'est une otage française que l'on libère et c'est normal que l'on en parle, mais là, les deux otages sont colombiennes. Cela justifie t-il la une de toute la presse ?"
Oups, voilà un petit dérapage légérèrement chauvin, nombriliste et méprisant, à l'encontre de l'esprit de ce site qui, pourtant, ne traite pas que de l'éphéméride franco-français. Oui, une actualité qui ne concerne pas les Français peut justifier de faire la une. Comme déjà dit plus haut, c'est une actualité internationale majeure qui a fait la une dans le monde entier. Elle peut bien la faire également en France, non ? Quant à l'ignorance de l'identité des deux otages libérées, ce n'est pas le plus important. C'est le geste des FARC qui l'est.
Je vous concède un point : la longue litanie de l'histoire du bébé n'est pas ce qu'il y a de plus intéressant. Ceci dit, la presse a également retranscrit le témoignage des otages sur leur condition de détention, mais plus discrètement (moins sensationnel).
Pour conclure, je ferai un lien concernant votre billet le plus récent sur la dérive de la presse. En effet, certains organes de presse français attribuent un peu facilement le mérite de cette libération à Sarkozy, alors que la presse internationale ne cite pas le président français... A méditer.