Safiya

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Version du 27 octobre 2007 à 22:49

Procès ordinaire dans un pays qui applique la charia

09/10/2001
Safiya, une Nigériane de 35 ans, est condamnée par la Cour supérieure de la Charia de Gwadabawa à la peine de mort par lapidation pour adultère car elle est enceinte sans être mariée.
Le semblant de tribunal ne tient compte
- ni du fait qu'un viol est à l'origine de cette grossesse
- ni du fait que ce viol est survenu AVANT l'instauration de la charia au Sokoto.
Elle doit être bientôt l'une des martyres ordinaires de l'application sanguinaire, haineuse et barbare de la charia observée dans plusieurs Etats du Nord du Nigeria puisqu'elle est condamnée à être tuée à coups de pierre
Son violeur, lui, est relaxé par "manque de preuves" alors que Safiya est enceinte !


18/11/2001
Safiya ne doit pas être lapidée. Le gouvernement fédéral du Nigeria est sorti de son silence pour condamner le jugement du tribunal islamique qui a condamné Safiya, jeune fille enceinte lors d'un viol, à la lapidation pour actes sexuels hors mariage (!). C'est grâce à l'indignation internationale (voir le site http://www.afrik.com) que cet acte d'un autre temps a été bloqué. Safiya doit pourtant être rejugée.

22/11/2001
Safiya Yakubu Hussaini comparaît devant la cour d'appel, au Nigéria après avoir été condamnée à mort par lapidation pour avoir eu des relations sexuelles avec un homme qui n'est pas son mari. Elle déclare avoir été violée, mais l'appel n'est pas été jugé recevable car il faut le témoignage de quatre hommes pour prouver un viol.

18/03/2002
Safiya est rejugée en appel. Victime d'un viol, elle a accouché d'une fillette hors mariage dans un état où la charia vient d'être instaurée. Le premier jugement la condamnait à mort par lapidation alors que le violeur était libéré "par manque de preuve" (et le bébé alors, c'est pas une preuve, ça !).
Les avocats de Safiya décident de revenir sur les déclarations de viol du premier procès afin de sauver la nigérianne. D'après la charia, une femme peut tomber enceinte sept ans après un rapport sexuel. La version officielle est donc que le dernier mari de Safiya est le père de la fillette, deux ans après le divorce. Les juges ne peuvent nier les fait de par la connaissance de la nature humaine puisque la charia domine toutes autres considérations.
Les juges sont pris à leur propre piège à vouloir appliquer scrupuleusement la charia, ils sont tombés dans un abyme de connerie.
SAFIYA EST LIBRE